raphael storaDe Xavier Le Clerc, écrivain (Le pain des français, Ed Gallimard) :

« Je sors de ce film bouleversé.

La mémoire de Cécile qui imprègne les mouvements syncopés de la danse urbaine, du mime en quelque sorte qui joue entre le visible et l’invisible. N’est ce pas au fond un film sur les fantômes? Ces êtres sans corps qui nous traversent comme de l’électricité.

C’est un film sur la guerre d’Algérie, aussi. Les battles, ces combats symboliques, en l’occurrence avec ou contre des danseurs Arabes. Ta présence, en tant que père historien mais aussi en tant qu’ enfant de l’histoire. Et la ritournelle de l’exil de jouer à nouveau sa triste musique durant la décennie noire comme si au fond, il fallait toujours avancer, toujours bouger.
La vraie source du mouvement permanent, de la danse se révèle alors enfin. Raphaël s’enivre du mouvement devant un miroir comme tu te noyais dans le travail pour ne pas choisir entre la gangrène et l’oubli.
Refuser l’immobilité comme l’on refuse la mort. »

Florence Beaugé, ancienne journaliste au Monde.

Le film de Raphaël m’a autant passionnée que touchée. On suit le parcours et les démêlées de ton fils pas à pas, le cœur battant. C’est vraiment magnifique. Ça sonne juste. Raphaël a le ton juste. Il m’a appris plein de choses, et d’abord cette évidence ( que je ne mesurais pas vraiment ): la danse est une parole. Et dans le cas du hip hop, je la trouve fascinante.. Bravo vraiment bravo ! Je te comprends d’être fier de lui. ( Il a ton sourire. Un peu ta voix aussi !)
Amitiés.
PS Suzanne : absolument bluffante. Inoubliable.

Eva Roque, France Inter :

Raphaël Stora, fils de l'historien Benjamin Stora, a choisi de raconter son parcours de danseur dans un documentaire lumineux. Une quête d'identité qui passe par le corps, quand les mots ne viennent pas...

Il faut voir son corps longiligne se mouvoir tel un fil que l’on tendrait et détendrait. (….) En quelques secondes, le réalisateur donne à entendre et à voir le squelette de son documentaire. Soit sa passion pour la danse, le hip hop en particulier, son goût pour les battles, puis les galères et les doutes sur son futur de danseur. (…..)

Le documentaire prend alors une tournure émouvante. Raphaël Stora raconte comment le corps grâce à la danse se métamorphose en un langage parce que les mots ne viennent pas. Comment le processus créatif devient une quête d'identité, une réflexion profonde sur son être, sur son histoire personnelle. Cette histoire marquée par la mort de sa sœur à l’âge de 12 ans d’un cancer, par l’exil forcé de sa famille au Vietnam, son père étant menacé de mort après ses propos sur la guerre d’Algérie. (…..).

Ce documentaire n’est pas seulement l’histoire de Raphaël Stora. Grâce à une belle réalisation et un récit très joliment écrit, il pose un regard sur la puissance du corps, de la danse. Sur ces corps électriques porteurs d'un récit, individuel et collectif.

Le documentaire « Les corps électriques » de Raphaël Stora est disponible sur arte.tv, sur la chaîne Youtube et les différents réseaux sociaux d'Arte.

https://www.arte.tv/fr/videos/119469-000-A/les-corps-electriques/https://www.arte.tv/fr/videos/119469-000-A/les-corps-electriques/