Introduction
La parution des Mémoires de Messali Hadj[1] couvre la période qui va de sa naissance à son emprisonnement à la prison Barberousse d'Alger, peu après la création du Parti du Peuple Algérien (1898-1938). Cette publication a attiré l'attention des critiques littéraires, historiens, ou jeune génération d'algériens prenant connaissance de l'itinéraire de celui qui osa un des premiers manier le mot d'ordre, alors brûlant, d'indépendance pour l'Algérie.
Rendant compte du livre, Laurent Theis a pu écrire dans Le Point :« En 1962, et même en 1954, l'indépendance de la nation algérienne n'était pas une idée neuve. Elle avait trouvé sa première expression politique en février 1927, lors d'un congrès à Bruxelles par la voix d'un jeune tlemcénien de 29 ans, président de l'étoile nord africaine, Messali Hadj. Ses Mémoires dont sont publiés aujourd'hui les extraits les plus significatifs, mettent à nu cette genèse de l'idée nationale. Voici en effet à travers ce document exemplaire par son style même, un autre visage, le moins connu, de l'Algérie encore française : celle qui n'attend rien de la France, le pays étranger et trop différent »[2].