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Premières pages

La guerre d’Algérie a commencé le 1ier novembre 1954 par l’initiative de groupes armés agissant au nom du FLN, et s’est achevée, officiellement, par la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962. Après cette date, la guerre s’est poursuivie dans l’été 1962 avec les massacres de harkis, les enlèvements d’Européens, les affrontements entre dirigeants algériens pour la prise du pouvoir, et il en a été tenu compte dans l’élaboration de cet ouvrage. Mais s’agissant d’une guerre non reconnue pendant des années dans l’espace public officiel en France, le choix des mots a été bien difficile. Le vocabulaire militaire ne peut ainsi rendre compte, a lui seul, de la complexité d’une situation où se sont affrontés militaires français et indépendantistes algériens, mais aussi adversaires et partisans de l’Algérie française, ou militants divisés de la cause nationaliste algérienne.  A une guerre de soldats d’une armée régulière s’affrontant à des « partisans », est venu s’ajouter le conflit opposant des civils entre eux. S’il fallait donc citer les mots classiques de la guerre, il était impossible d’oublier la dimension forcément politique de la double guerre civile, entre Français et entre Algériens, et les lieux où se sont déroulés des combats à la fois « militaires » et « civils ». De courtes biographies des principaux acteurs permettent de mesurer la singularité de ce conflit, où certaines personnalités de gauche ont basculé dans le camp de l’Algérie française, et des officiers ont préféré le choix de l’indépendance pour l’Algérie.

Surtout, au moment où les effets de cette époque continuent d’exercer leurs effets, puissants, dans les deux sociétés, française et algérienne, je me suis attaché à évoquer tous les groupes porteurs de cette mémoire qui saigne encore : pieds noirs et harkis, soldats ou immigrés, porteurs de valises du FLN et activistes de l’OAS, Algériens partisans ou adversaires du FLN.

La guerre d’Algérie a été aussi le moment où des mots sont apparus, forgés en grande partie par des journalistes de l’époque, et se sont installés dans le vocabulaire quotidien, et d’autres ont disparu (les barbouzes…). Le lecteur sera quelquefois étonné de la destinée qui nous sont parfois devenus étrangers, ou qui ont conservé une grande actualité (colonisation, assimilation ou intégration). Enfin, j’ai tenu compte, bien sûr, de mots arabes qui ont été le plus utilisés, par tous les camps, pendant cette histoire (du Djebel au Moudjahid).

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Hommage à Benjamin Stora, Mucem, Marseille, 31 mai 2018

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