De Benjamin Stora et Nicolas Le Scanff
Éditions la découverte
Collection : Bande Dessinée
En librairie, le 7 octobre 2021
De Benjamin Stora et Nicolas Le Scanff
Éditions la découverte
Collection : Bande Dessinée
En librairie, le 7 octobre 2021
En juillet 2020, Emmanuel Macron commandait à Benjamin Stora un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, ainsi que sur les moyens de favoriser une réconciliation entre la France et l'Algérie. L'historien s'est attelé à la tâche non seulement à partir de l'immense historiographie existante, à laquelle il a lui-même grandement contribué, mais aussi en rencontrant des dizaines d'interlocuteurs de tous bords. Pour tenter de rendre compte de cet archipel de mémoires aujourd'hui communautarisées, il ne fallait en effet écarter aucune catégorie d'acteurs : des combattants indépendantistes aux « pieds-noirs », des soldats français aux « harkis », des juifs aux Européens « libéraux », communistes ou partisans de l'Algérie française...
Cette enquête mémorielle est suivie d'un certain nombre de propositions audacieuses, qui touchent aussi bien à la symbolique qu'à l'accès aux archives historiques, afin de reconnaitre afin de mieux connaitre et reconnaitre ces « passions douloureuses ».
Benjamin Stora a publié de très nombreux ouvrages sur la colonisation, la guerre d'Algérie, l'immigration maghrébine, dont plusieurs ont été rassemblés récemment dans la collection Bouquins (Une mémoire algérienne, 2020). Chez Albin Michel, il a co-dirigé avec Abdelwahab Meddeb en 2013 l'encyclopédie Histoire des relations entre juifs et musulmans, et publié avec Alexis Jenni en 2016 Les mémoires dangereuses.
Auteur Benjamin Stora
Éditeur Albin Michel
Date de parution 03/03/2021
Format 14cm x 22cm
ISBN 2226460764
Nombre de pages 208
"Régis Debray et Benjamin Stora rendent ici la frontière à sa densité civique. C'est à l'horizon d'une réflexion renouvelée sur les limites et ses seuils que s'inscrit leur échange. Benjamin Stora se livre à un vibrant plaidoyer pour une France agrandie, aux antipodes de la nation autoconfinée des extrêmes. Régis Debray lui répond qu'il faut que "la France redevienne une puissance émettrice d'innovations et de traditions."
Rêvant que ce pourrait être un élargissement, cet archipel de francophonie qui reste encore à constituer".
Alexis Lacroix, journaliste et écrivain
Régis Debray, écrivain et philosophe, a récemment publié Du génie français et D'un siècle l'autre
Benjamin Stora est historien, spécialiste de l'histoire du Maghreb, il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages dont en 2020, Retour d'histoire et Une mémoire algérienne.
Éditeur : Bayard
Date de parution : 17/03/2021
Collection : Société
Format : 12cm x 18cm
Nombre de pages : 96
ISBN : 2227499419
"Interroger les mémoires coloniales c'est revisiter six décennies d'histoire et c'est aussi, comme le rappelle le débat qui suit entre ces deux historiens majeurs de notre temps, Pierre Nora et Benjamin Stora, questionner la mise en forme d'un enjeu qui insiste dans notre actualité. Loin d'hystériser le débat, ils mènent ici une discussion approfondie, méticuleusement soucieuse de la vérité pour tracer un chemin d'alternative. un chemin libérateur."
Alexis Lacroix, journaliste et écrivain.
Pierre Nora, de l'Académie française, est historien, éditeur et écrivain. Outre les lieux de mémoire qu'il a dirigés, il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Historien public et Recherches de la France.
Benjamin Stora est historien, spécialiste de l'histoire du Maghreb, il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages dont en 2020, Retour d'histoire et Une mémoire algérienne.
Éditeur, Bayard
Date de parution : 17/03/2021
Collection : Société
Format : 12cm x 17cm
Nombre de pages : 96
ISBN : 2227499338
L’œuvre de Benjamin Stora se confond pour partie avec la mémoire et l'histoire de la guerre d'Algérie. Un de ses grands thèmes de recherche, intimement lié à son parcours individuel tel qu'il le relate dans trois de ses ouvrages. Dans Les Clés retrouvées, il évoque son enfance juive à Constantine et le souvenir d'un monde qu'il a vu s'effondrer ; dans La Dernière Génération d'Octobre, son militantisme marqué très à gauche avec son cortège de désillusions. Les Guerres sans fin témoignent d'un engagement mémoriel qui se fonde sur une blessure collective et personnelle que seules la recherche et la connaissance historiques peuvent aider à panser.
Benjamin Stora a étudié en ce sens le rôle spécifique joué par les grands acteurs de ce conflit singulier. Dans Le Mystère de Gaulle, il analyse l'attitude de ce dernier lors de sa prise du pouvoir en 1958 et sa décision d'ouvrir des négociations avec les indépendantistes en vue d'une solution de compromis associant de manière originale la France et l'Algérie. Dans François Mitterrand et la guerre d'Algérie, écrit avec François Malye, il montre les contradictions de celui qui, avant de devenir un adversaire de la peine de mort, la fit appliquer sans hésiter en 1957 en tant que ministre de la Justice au détriment des Algériens. C'est enfin de la longue histoire des juifs en terre algérienne qu'il est question dans Les Trois Exils.
Cet ensemble, qui porte la marque d'un historien majeur, permet de mieux comprendre la genèse, le déroulement et l'issue d'une tragédie où se mêlent un conflit colonial livré par la France, un affrontement nationaliste mené par les indépendantistes algériens et une guerre civile entre deux communautés résidant sur un même territoire. Ce sujet, resté sensible pour nombre de nos compatriotes, continue d'alimenter des deux côtés de la Méditerranée des débats passionnés.
Éditeur : Robert Laffont
Date de parution : 19/03/2020
Collection : Bouquins
Format : 13cm x 19cm
ISBN : 2221246446
Nombre de pages : 1088
Le 22 février 2019 débutait en Algérie un vaste mouvement pacifique de protestation contre le régime. L'historien Benjamin Stora en trace ici l'histoire immédiate : le récit est tissé au plus près de l'évènement en train de s'écrire. La narration de ce grand spécialiste du Maghreb et de l'Algérie prend ici toute sa dimension : confronter la longue durée au présent qui surgit. Nommer ce qui se produit et dire qu'il s'agit d'une révolution ! Les manifestations qui rassemblent chaque vendredi plusieurs millions d'Algériens se succèdent durant des semaines : toute une partie de la société civile qui s'était écartée du politique par lassitude et fatalisme se dresse alors ! Même certains Algériens installés en France se rendent dans leur pays pour cette occasion.
C'est le renouvellement de la candidature de Bouteflika qui a déclenché cette vague impressionnante et c'est à son départ que le mouvement parvient début avril 2019. Est-ce là l'écroulement d'un système ? que sera l'Algérie de l'après-Bouteflika ? L'Algérie, souvent tiraillée entre des mémoires douloureuses, trouvera-t-elle dans la voie démocratique la force d'unification nécessaire à sa destinée nouvelle ? C'est aussi une nouvelle page des relations entre l'Algérie et la France qui s'écrit...
Un historien de renom sur cette question d'actualité
De Renaud de Rochebrune et Benjamin Stora.
Peut-on raconter autrement l'histoire de la guerre d'Algérie ? L'ambition de ce livre est de rapporter, en se fondant sur toutes les sources possibles et en particulier sur des documents inédits ou difficilement accessibles, un récit de cette guerre telle qu'elle a été vue, vécue et relatée par les Algériens, et en premier lieu par les combattants indépendantistes. Ce second volume, qui s'ouvre avec l'assassinat d'Abane Ramdane par les autres chefs du FLN, au lendemain de la bataille d'Alger, et va jusqu'à l'indépendance et les implacables luttes pour le pouvoir qu'elle entraîne, confirme que, sous ce regard neuf, la plupart des aspects de la guerre prennent un tour totalement différent. Le temps de la politique et des négociations en vue de mettre un terme au conflit, quand l'aspect militaire du combat devient peu à peu moins essentiel, sera en effet aussi celui de profonds bouleversements, ignorés du côté français, au sein du FLN. Des bouleversements provoquant des affrontements dont les premiers bénéficiaires seront Ahmed Ben Bella et Houari Boumediene au cours de l'été 1962, mais dont les conséquences se font sentir jusqu'à aujourd'hui.
448 pages + 16 p. hors texte, 22 ill., 150 x 230 mm
ISBN : 9782207111925 / Gencode : 9782207111925
Code distributeur : B26327
Thèmes : histoire / politique, économie
Collection Médiations
Parution : 13-10-2016
« Comment a-t-on pu atteindre un tel niveau de déliquescence, cinquante ans après, du “soleil” de 68 au crépuscule du PS ? » se demande Benjamin Stora. De cette question est né ce livre, écrit en témoin et historien. Stora appartient en effet à ce courant de l’après-68 qui, après s’être engagé dans l’extrême-gauche trotskiste, est entré au parti socialiste. Il revient sur cette histoire à travers la sienne : l’engagement révolutionnaire vécu comme une libération en arrivant d’Algérie, puis l’entrée au PS, en 1986, avec l’illusion d’y poursuivre les mêmes batailles politiques. Un drame familial l’éloignera finalement du militantisme. Benjamin Stora porte un regard lucide sur ce qu’il n’a pas toujours vu en temps et en heure : les erreurs ou les dérives de certains. Cet examen de parcours est ponctué de rencontres, avec Jospin, Cambadélis ou Mélenchon.
Au delà des souvenirs et des anecdotes surprenantes, ce livre offre une analyse éclairante sur la façon dont le parti socialiste a d’abord « absorbé » les aspirations de 68 à changer la vie, avant de les étouffer. Pour finir lui-même à bout de souffle. Benjamin Stora, historien, professeur des Universités et président du conseil d’orientation du Musée de l’immigration, est l’auteur de très nombreux ouvrages, dont, chez Stock : La Dernière Génération d’octobre (2003), Les Trois Exils. Juifs d’Algérie (2006), Les Guerres sans fin (2008) et Les Clés retrouvées (2015).
Editeur Stock
Date de parution 07/03/2018
Collection Un Ordre D'idees
EAN 978-2234081826
ISBN 2234081823
Nombre de pages 252
De Benjamin Stora
Nous ne pouvons que faire le constat de la "rupture" qui s'est aujourd'hui installée entre juifs et musulmans. De nombreux conflits loco-régionaux au Moyen-Orient et le développement international de mouvements terroristes islamiques en sont la conséquence plus ou moins directe. Au-delà des religions qui les inspirent, ces deux grandes cultures, qui ont étroitement cheminé au cours de l'histoire, s'opposent aujourd'hui.
Benjamin Stora aborde ici le contexte géopolitique de rupture dans la période de l'administration française de l'Algérie et lors de sa décolonisation.Éditeur : Esprit du temps (L')
Parution : 06 avril 2017
Prix editeur : 7€00
Pages : 60
Isbn : 9782847954012
Lampedusa, Lesbos, Calais : si ces villes sont aujourd'hui connues dans le monde entier, c'est justement par eux, ces migrants. Les photos de leur traversée de la Méditerranée dans des embarcations de fortune, et celles de leurs tragiques naufrages, ont été publiées un peu partout. Pour tenter d'appréhender la complexité de ces phénomènes migratoires, le sociologue Smaïn Laacher, la présidente de la Cimade, Geneviève Jacques, l'historien Benjamin Stora et le Défenseur des Droits, Jacques Toubon s'expriment aujourd'hui. Ce livre est le fruit de ces échanges, à la fois instructifs, lucides et porteurs d'espoir pour l'avenir.
Éditeur : L'age D'homme, Date de parution 10/11/2016, Collection Rue Ferou, EAN 978-2825145890, ISBN 2825145890, Format 14,9X21,1
De Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune.
Peut-on raconter autrement l’histoire de la guerre d'Algérie ? L’ambition de ce livre est de rapporter, en se fondant sur toutes les sources possibles et en particulier sur des documents inédits ou difficilement accessibles, un récit de cette guerre telle qu’elle a été vue, vécue et relatée par les Algériens, et en premier lieu par les combattants indépendantistes. Ce second volume, qui s’ouvre avec l’assassinat d’Abane Ramdane par les autres chefs du FLN, au lendemain de la bataille d’Alger, et va jusqu’à l’indépendance et les implacables luttes pour le pouvoir qu’elle entraîne, confirme que, sous ce regard neuf, la plupart des aspects du conflit prennent un tour totalement différent. Le temps de la politique et des négociations en vue de mettre un terme au conflit, quand l’aspect militaire du combat devient peu à peu moins essentiel, sera en effet aussi celui de profonds bouleversements, ignorés du côté français, au sein du FLN. Des bouleversements provoquant des affrontements dont les premiers bénéficiaires seront Ahmed Ben Bella et Houari Boumediene au cours de l’été 1962 , mais dont les conséquences se font sentir jusqu’à aujourd’hui.
Broché: 448 pages, Editeur : Denoël (13 octobre 2016), Collection : Médiations
De BENJAMIN STORA
L’histoire des Juifs d’Algérie est riche de plusieurs millénaires, mais s’autonomise à partir de 1830, date de la conquête française. Puis, du décret Crémieux en 1870 qui leur donne la nationalité française à l’indépendance de l’Algérie en 1962, elle est scandée de ruptures, de déchirements, d’exils, malgré l’attachement profond à une terre avec laquelle chaque famille restera liée.Entre le récit historique et le document privé, la mémoire collective et individuelle, ce livre dessine le parcours et les grandes étapes de la communauté juive d’Algérie.
Plus de 150 photographies présentées et commentées avec précision et finesse nous emmènent à Alger, Constantine, Oran et dans le Sud algérien. Elles disent les rapports à la tradition culinaire, musicale, vestimentaire, à la France et à la République, mais aussi entre les différentes communautés. Elles racontent les lieux marquants, les odeurs, les fêtes, un quotidien et un mode de vie, un univers inoubliable tramé de relations familiales et amicales fortes.
Relié: 224 pages, Éditeur : Larousse (28 septembre 2016), Collection : Beaux livres Larousse
De BENJAMIN STORA et SÉBASTIEN VASSANT
Un des meilleurs historiens de la guerre d’Algérie et un talentueux auteur de bande dessinée unissent leur passion et leur savoir-faire pour proposer la première histoire dessinée de la guerre d’Algérie.
Voici un récit vivant, à multiples points de vue, qui intègre les acquis de la recherche la plus récente et n’occulte rien des horreurs du conflit ni des déchirements qui le traversent. Et qui mobilise toutes les ressources de la narration graphique pour donner la parole à ses acteurs, restituer ses enjeux, ses atmosphères et ses paysages, d’une manière novatrice et accessible à
tous. Une initiation sans équivalent à une guerre dont les blessures ne sont pas encore refermées.
Né à Constantine, en Algérie, en 1950, BENJAMIN STORA est l’auteur d’une trentaine de livres et de nombreux documentaires qui font référence. Il préside le conseil d’orientation du musée national de l’Histoire de l’immigration. Son combat de toujours a été de faire toute sa place à la diversité des mémoires du conflit, des deux côtés de la Méditerranée.
Né en 1980, SÉBASTIEN VASSANT est dessinateur et scénariste de bande dessinée, et passionné d’histoire. Il est l’auteur de Frères d’ombre (Futuropolis, 2013), de Juger Pétain (Glénat, 2015) et de Politique qualité (Futuropolis, 2016).
Son travail s’est appuyé sur de nombreux documents d’archives : photographies,journaux d’époque, témoignages écrits et filmés.
Album: 190 pages, Éditeur : Seuil (6 octobre 2016), Collection : DOCUMENTS (H.C)
Réflexions de l'historien sur le racisme dans la société française contemporaine, hérité du passé colonial de la France, et sur la nécessité de se débarrasser de cette image dépassée pour pouvoir affronter les enjeux du monde moderne.
Elles sont précédées d'un dialogue avec A. Jenni dans lequel sont évoquées notamment les attaques terroristes qui ont frappé la France en 2015. ©Electre 2016
Les mémoires dangereuses : de l'Algérie coloniale à la France d'aujourd'hui
Le transfert d'une mémoire : de l'Algérie française au racisme anti-arabe de Benjamin Stora avec Alexis Jenni
Albin Michel Paris , collection Documents , (décembre 2015), 232 pages , 18 €
Lorsque la mère de Benjamin Stora est décédée en 2000, il a découvert, au fond du tiroir de sa table de nuit, les clés de leur appartement de Constantine, quitté en 1962. Ces clés retrouvées ouvrent aussi les portes de la mémoire.
La guerre est un bruit de fond qui s’amplifie soudain. Quand, en août 1955, des soldats installent une mitrailleuse dans la chambre du petit Stora pour tirer sur des Algériens qui s’enfuient en contrebas, il a quatre ans et demi et ne comprend pas. Quelques années plus tard, quand ses parents parlent à voix basse, il entend les craintes et l’idée du départ. Mais ses souvenirs sont aussi joyeux, visuels, colorés, sensuels.
Il raconte la douceur du hammam au milieu des femmes, les départs à la plage en été, le cinéma du quartier où passaient les westerns américains, la saveur des plats et le bonheur des fêtes. Ces scènes, ces images révèlent les relations entre les différentes communautés, à la fois proches et séparées. Entre l’arabe quotidien de la mère et le français du père, la blonde institutrice de l’école publique et les rabbins de l’école talmudique, la clameur des rues juives et l’attirante modernité du quartier européen, une histoire se lit dans l’épaisseur du vécu.
Benjamin Stora a écrit là son livre le plus intime. À travers le regard d’un enfant devenu historien, il restitue avec émotion un monde perdu, celui des juifs d’Algérie, fous de la République et épris d’Orient.
Benjamin Stora, historien, professeur des Universités, Président du conseil d’orientation du musée de l’histoire de l’immigration, est l’auteur de très nombreux ouvrages.
Il a publié chez Stock : La Dernière Génération d’Octobre (2003), Les Trois Exils, Juifs d’Algérie (2006), Les Guerres sans fin (2008), Voyages en postcolonies (2012), Le 89 arabe, dialogue avec E. Plenel (2011) et Camus brûlant, avec J.-B. Péretié (2013).
Benjamin Stora, Les clés retrouvées - Une enfance juive à Constantine.
Editions Stock, coll. Un ordre d’idées, 2015.
La guerre d'Algérie expliquée en images.
La guerre d’Algérie fut le grand épisode traumatique de l’histoire de la France des Trente Glorieuses. Et les blessures ouvertes alors ne sont pas encore refermées, comme en témoignent les polémiques mémorielles récurrentes qu’elle continue de soulever. Né à Constantine en Algérie, l’historien Benjamin Stora raconte ici cette guerre longtemps restée « sans nom », ses épisodes majeurs (des massacres du Constantinois à la politique de la « terre brûlée » de l’OAS, en passant par le putsch des généraux et la répression des immigrés en métropole) et ses acteurs principaux, français comme algériens. Il restitue cette histoire dans toute sa complexité et rend compte des acquis et des débats de la recherche historique la plus récente, en racontant par exemple comment la guerre fut vécue du côté algérien. Enfin, il revient sur les séquelles politiques et mémorielles de cette guerre de huit ans des deux côtés de la Méditerranée.
Né en 1950 en Algérie, Benjamin Stora est Professeur des universités et Inspecteur général de l’éducation nationale. Il a enseigné l’histoire du Maghreb contemporain, les guerres de décolonisations et l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe, à l’Université de Paris 13 et à l’INALCO (Langues Orientales, Paris). Il a publié une trentaine d’ouvrages et dirigé avec Abdelwahab Meddeb une Histoire des relations entre juifs et musulmans parue en 2013.
Écrire l'histoire au présent n’est pas une mince affaire, particulièrement quand il s’agit de l’histoire des relations entre la France et l'Algérie, marquées par un siècle de colonisation, une guerre d’indépendance sans merci, des mémoires identitaires à vif, celle des pieds-noirs, des appelés, des harkis, des Algériens combattants, ou celle des immigrés.
Depuis plus de trente ans, Benjamin Stora s’est consacré à ces allers-retours entre histoire et mémoires. Son livre est une réflexion sur la manière d'écrire cette l'histoire complexe ; mais pose aussi la question de la fonction de l'histoire et de l'historien dans les réconciliations nationales, en France et en Algérie, et aussi entre ces deux pays tellement liés l'un à l'autre.
Historien de la colonisation et des guerres coloniales, Benjamin Stora a publié de nombreux ouvrages dont, en « Pluriel », La guerre d’Algérie, La fin de l’amnésie (avec Mohamed Harbi) ; Les trois exils. Juifs d’Algérie ; Messali Hadj ; La dernière génération d’Octobre ; François Mitterrand et la guerre d’Algérie (avec François Malye) ; et De Gaulle et la guerre d’Algérie.
2709582
2013-XI
Dos : 192 pages / 96 mm
110 x178
Couverture : Rémi Pépin
Illustration : Algérie, guerre civile 1995 © Abbas/Magnum Photos.
L’affaire de l’exposition sur Camus, prévue à Aix-en-Provence pour le centième anniversaire de sa naissance en novembre 2013, a fait scandale. Sollicité pour la concevoir, ce qu’il fit avec Jean-Baptiste Péretié, Benjamin Stora fut ensuite brutalement évincé et remplacé par Michel Onfray, qui accepta puis finit par renoncer.
Au-delà de la polémique, cette affaire est symptomatique et révèle combien les questions soulevées par l’auteur de L’Étranger restent extrêmement sensibles et provoquent des tensions toujours vives. C’est évidemment le cas de la question coloniale et de l’ ombre portée de la guerre d ’Algérie dans la société française d’aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui voudraient annexer Camus, le lire de façon univoque, l’ enrôler dans leur combat politique, notamment à l’extrême droite. Peine perdue, la complexité de cet homme entre deux rives ne saurait être réduite à une cause ou une identité.
Dans ce texte vif et précis, Benjamin Stora et Jean-Baptiste Péretié dénoncent ces tentatives de captation multiples. Ils montrent aussi combien la position de l’écrivain pendant la guerre d’indépendance fait encore polémique en Algérie. Camus est toujours brûlant.
Benjamin Stora, historien, professeur à l’université Paris-13, est l’auteur de très nombreux ouvrages, dont, chez Stock : La dernière génération d’octobre (2003), Les trois exils. Juifs d’Algérie (2006), Les guerres sans fin (2008), Le 89 arabe (dialogue avec Edwy Plenel, 2011) et Voyages en postcolonies. Viêt Nam, Algérie, Maroc (2012).
Jean-Baptiste Péretié, documentariste, a notamment réalisé, en 2011, Voyage au bout de Céline. Ses documentaires sont diffusés principalement par Arte ou France Télévisions.
Couverture : Claire de Torcy
Editions Stock Paris, 12,50 €
ISBN 978-2-234-07482-8
www.editions-stock.fr
Extrait de l’introduction d’A. Meddeb et B. Stora :
Cet ouvrage, qui n’occulte ni les malheurs ni les heures fastes, a pour humble ambition de rendre accessible le résultat des recherches contemporaines afin de proposer une synthèse commune sur les mémoires des uns et des autres. Il pourra servir de préambule destiné à être prolongé en suscitant les rencontres et les concertations. Notre intention est de donner la chance au laboratoire du chercheur de féconder le sens commun du citoyen. Alors chacun sera en mesure d’établir le bilan du contentieux en fabriquant le compromis qui l’aidera à tracer les voies de la réconciliation (sans forcément occulter la part de l’inconciliable). Nous ambitionnons aussi de mettre à la disposition des autorités des pays concernés la matière pédagogique qui pourra rapprocher les systèmes éducatifs, afin d’établir les fondements
didactiques de la reconnaissance mutuelle tant attendue et qui reste à venir. [...]
1200 pages environ, au format 19 x 25,5 cm, maquette en couleur avec plus de 200 illustrations, éditions Albin Michel.Télécharger la présentation
Fidèle à une approche hybride, dans laquelle l’expérience personnelle et les observations enrichissent l’analyse historique, Benjamin Stora revient ici sur les séjours qu’il fit, de 1995 à 2002, successivement au Viêt Nam, en Algérie et au Maroc. Trois longs voyages dans ces pays devenus indépendants qui ont connu, chacun à sa manière, le système colonial français. Il raconte le silence le soir sur Hanoï comme un renvoi lointain au couvre-feu, les traces de guerre dans les paysages et les ombres diffuses laissées par le passé. Il décrit l’Algérie de 1998, émergeant des horreurs de la guerre civile, les traumatismes, les oublis et la nouvelle génération qui s’ébroue. Il dépeint le Maroc au début du règne de Mohammed VI, un pays saturé d’histoire, qui bouge lentement et où une jeunesse, en mal d’avenir, regarde ailleurs.
Passant de l’analyse comparative au diagnostic politique, de la rencontre avec quelques personnages clés à l’étude des images et des films, l’histoire écrite par Benjamin Stora est tout à la fois intellectuelle, sensible et visuelle. C’est une histoire vive qui puise à de multiples sources et éclaire, aussi, ce qui se passe dans notre propre pays. Un quatrième voyage, d’ailleurs, ramène l’historien en France où il constate, et regrette, que la question postcoloniale soit si largement ignorée. Ni le passé colonial, ni celui des minorités ne sont en effet intégrés dans le récit national républicain. Quant à la mémoire franco-algérienne, cinquante ans après l’indépendance, elle demeure conflictuelle.
Résumé du livre : La Guerre d'Algérie expliquée à tous
La guerre d’Algérie (1954-1962) fut le grand épisode traumatique de l’histoire de la France des Trente Glorieuses. Et les blessures ouvertes alors ne sont pas encore refermées, comme en témoignent les polémiques mémorielles récurrentes qu’elle continue de soulever. Né à Constantine en Algérie, l’historien Benjamin Stora raconte ici cette guerre longtemps restée "sans nom", ses épisodes majeurs (des massacres de Sétif à la politique de terreur de l’OAS, en passant par le putsch des généraux et la répression en métropole) et ses acteurs principaux, français comme algériens. Il restitue cette histoire dans toute sa complexité en rendant compte des acquis et débats de la recherche historique la plus récente, par exemple en racontant comment la guerre fut vécue du côté algérien. Enfin, il revient sur les séquelles politiques et mémorielles de cette guerre de huit ans des deux côtés de la Méditerranée.
Date de parution: 01/03/2012
Editeur: Seuil
EAN: 9782020812436
FORMAT : 125 pages, 19 X 11 cm, 128 grammes
Au pays de mes racines - La Recherche, 19 mars 2012
19 mars 2012. Cinquantième anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, au lendemain de la signature des accords d’Evian. La Découverte réédite en coffret la trilogie très remarquable de Benjamin Stora, Histoire de l’Algérie coloniale (1830-1954), Histoire de la guerre d’Algérie (1954-1962), Histoire de l’Algérie depuis l’indépendance (I. 1962-1988) (coll. « Repères », 3 x 128 p., 30 €).
La commémoration de la fin de la guerre, qui marque la fin de la colonisation et la fin de la présence française en Algérie, va durer plusieurs mois, jusqu’à l’été et le double souvenir qui sera réactivé de l’indépendance de la nation algérienne et de l’exil définitif d’un million d’Européens et seulement quelques dizaines de harkis (sur 230 000 musulmans profrançais). De nombreux ouvrages sont annoncés ou déjà parus sur ce conflit aux 500 000 morts (toutes catégories confondues mais surtout algériens).
Que savait le pouvoir en place de ce qui se tramait dans le milieu du nationalisme algérien en Métropole dans les années 1950 et 1960 ? Avait-il conscience du drame qui allait bientôt se jouer de l'autre côté de la Méditerranée ? Etait-il correctement informé par ses services de police ? De quels renseignements disposait le général de Gaulle, et de quel poids pèseraient-ils dans les décisions cruciales qu'il allait prendre ? Que savait-il de ces clandestins qui prélevaient l'impôt révolutionnaire pour soutenir les combattants du FLN dans le maquis ? Que savait-il des luttes intestines entre les nationalistes historiques du MNA et ceux du FLN ? Que savait-il des tentatives d'attentats et des règlements de comptes ? Jour après jour, les policiers de la "Sûreté nationale" et des Renseignements généraux, amassant une documentation impressionnante, ont alimenté le pouvoir en notes, analyses et autres synthèses, riche en renseignements d'une extrême précision alors que la France se trouvait engagée dans le conflit algérien, que se rapprochaient le putsch des généraux, la journée du 17 octobre 1961 et bientôt le référendum sur la question algérienne. C'est à une plongée dans ces archives inédites du ministère de l'Intérieur que Laurent Chabrun nous invite, avec la complicité de l'historien Benjamin Stora, professeur d'histoire du Maghreb à l'INALCO (Institut national des langues orientales) et auteur de nombreux ouvrages sur l'Algérie.
Broché: 204 pages
Editeur : Jacob-Duvernet (29 septembre 2011)
Langue : Français
ISBN-10: 2847243208
ISBN-13: 978-2847243208
Peut-on raconter autrement l'histoire de la guerre d'Algérie ? L'ambition de ce livre : rapporter, à partir de toutes les sources possibles, un récit, lisible par tous, de cette guerre telle qu'elle a été vécue et relatée par les Algériens, et en premier lieu par les militants et combattants indépendantistes. Comme l'aurait fait, en historien, un hypothétique envoyé spécial français de l'autre côté de "la ligne de front" pendant le conflit.
Ce changement de perspective permet de jeter un regard neuf sur ce que l'on appelle généralement, du côté algérien, la guerre d'indépendance, la guerre de libération nationale ou la Révolution. Qu'il s'agisse des dates essentielles, du nombre des victimes, du déroulement des batailles, du comportement des populations civiles, des rapports entre Européens et Algériens, de l'utilisation de la violence ou de la torture, des objectifs de la lutte ou, bien sûr, des "héros", tous les aspects du comflit, et notamment les plus tragiques, prennent un tour totalement différent et très instructif dès qu'on les considère à partir de ce seul point de vue. Ce qsui permet aussi d'éclairer d'un jour nouveau le destin contemporain de l'Algérie.
Renaud de Rochebrune
Journaliste et écrivain, rédacteur en chef à l'hebdomadaire "Jeune Afrique", est notamment l'auteur de "Les patrons sous l'occupation" (Odile Jacob, 1995).
Benjamin Stora
Historien professeur des universités, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont "la gangrène et l'oubli", "la mémoire de la guerre d'Algérie" (La Découverte, 1991) et Algérie, 1954-1962 (les Arènes, 2010), ainsi que de nombreux films ou émissions de télévision sur la guerre d'Algérie
Editions Denoël, 446 pages, 23.50 €, en librairie le 13 octobre 2011.
50 ans d'indépendance Algérie, la désillusion. De Dominique Lagarde, avec la collaboration d'Akram Belkaïd et Benjamin Stora.
Paris, le 26 septembre 2011 - À quelques mois du cinquantième anniversaire de l'indépendance algérienne, les éditions Express Roularta annoncent la parution d'un ouvrage consacré à l'Algérie d'aujourd'hui et à son histoire mouvementée depuis l'indépendance.
Quand le passé reste ancré dans le présent...
En 1954, L'Express est le premier journal à prendre position dans le conflit, à travers les plumes engagées de Jean-Jacques Servan-Schreiber, Albert Camus, François Mauriac ou encore Jean Daniel. Ce sont eux qui dénoncent la torture, dès 1955. Dominique Lagarde, grand-reporter spécialiste du monde arabe, a regroupé un véritable trésor d'archives, de photographies et de Unes de l'hebdomadaire dans Algérie la désillusion. Elles sont recontextualisées et commentées, pour nous faire revivre les grands reportages de l'époque, la bataille de l'indépendance puis la suite désastreuse, la militarisation du pays, la montée de l'islamisme... et mieux nous faire comprendre la société algérienne d'aujourd'hui.
Benjamin Stora, Le « 89 » arabe, Réflexions sur les révolutions en cours, Dialogue avec Edwy Plenel.
A l’origine de la rencontre entre un historien du Maghreb et un journaliste qui questionne sans cesse l’actualité, se trouve le refus de l’indifférence à l’égard des bouleversements qui ont touché le monde arabe ces derniers mois. Peu de solidarités ont été affichés, mais la méfiance l’a tout de suite emporté dans la plupart des milieux intellectuels et politiques. La théorie des « régimes, seuls remparts face à l’islamisme » s’est effondrée, mais la peur de l’avenir ne s’est jamais dissipée. Pourtant, la chute rapide de deux régimes dictatoriaux en quelques semaines (en Tunisie puis en Egypte), et l’embrasement des sociétés (du Maroc à la Syrie en passant par la Libye), soulèvent bien des interrogations ; et appellent des comparaisons, avec le « 89 » de la Révolution française (les revendications d’égalité) ou celui de la chute du mur de Berlin (les désirs de liberté).
Nous nous sommes donc interrogés sur le sens de ce mot « révolution » pour qualifier ces événements ; sur les origines historiques et sociologiques d’un tel bouleversement ; sur la portée de cette nouvelle vers l’Europe et le monde méditerranéen ; sur le possible commencement d’un nouveau cycle historique. Dans le cours du dialogue, d’autres sujets sont apparus à propos de l’histoire enfouie de la démocratie en terre d’Islam, ou de la crise du discours savant à propos de l’Orient. Notre préoccupation a toujours été de chercher à comprendre un processus si important, et surprenant ; d’établir des points de repères biographiques et bibliographiques ; et, pourquoi pas, d’ébaucher des hypothèses, à propos de la paix entre Palestiniens et Israéliens, ou de la défaite des politiques de la peur en France.
Paris, Ed Stock, Mai 2011, 175 pages. 16 euros.
“De tous les nombreux livres et dossiers que j'ai reçu sur le printemps ou les révolutions arabes, celui de Benjamin Stora interrogé par Edwy Plenel m'a paru le plus digne d'être signalé ici. Je n'aime pas le titre (« Le 89 arabe »), mais c'est une synthèse parfaitement maîtrisée”.
Jean Daniel, Nouvel Observateur.
Par Christian Boyer et Benjamin Stora.Cinquante ans après son indépendance acquise en 1962, l’Algérie reste un pays mal connu. Les innombrables débats, en Algérie et en France, autour de la séquence guerre d’Algérie/guerre d’indépendance algérienne (1954-1962) freinent, occultent en partie la connaissance réelle de l’histoire contemporaine de ce pays. L’heure nous semble venue d’esquisser un nouveau panorama. Ce « dictionnaire » des livres en langue française parus de 1962 à 2010, traite exclusivement des questions et problèmes posés dans l’Algérie indépendante (et non de ceux du temps de la colonisation française). Il répond au besoin de dresser l’état des lieux de connaissances économiques, sociales, politiques, institutionnelles de l’Algérie, et de mettre en perspective les usages contemporains de ce passé très récent. Et l’on verra ainsi que l’histoire de l’Algérie ne s’arrête pas en 1962….
La masse de livres proposés, plus de mille avec des résumés pour certains, les plus importants à nos yeux, peut devenir pour les historiens du futur une archive, un matériau pour l’écriture de l’histoire. Car pour écrire l’histoire, on le sait, si les archives administratives sont essentielles, elles restent difficilement accessibles au Maghreb. La bibliothèque des livres publiés construit par conséquent un lieu d’archives fondamental. Cette abondante production pourra ensuite être soumise au crible de l’analyse en termes de mémoire et de représentations, devenues caractéristiques des champs de réflexions actuels.
Dans François Mitterrand et la guerre d’Algérie, l’historien Benjamin Stora et le journaliste François Malye abordent deux questions centrales : comment celui qui, 25 ans plus tard, abolira la peine de mort, peut-il accepter l’exécution des militants algériens ? Quand François Mitterrand quitte le ministère de la Justice à la fin du mois de mai 1957, 45 condamnés à mort algériens ont été guillotinés en 16 mois. Comment expliquer le silence autour de cet épisode noir de la carrière du futur président de la République ? Le livre est accompagné d’un film de 70 minutes, auquel ont collaboré les deux auteurs, réalisé par Frédéric Brunquell, qui sera diffusé le 4 novembre à 22h40 dans le cadre de l’émission «Infrarouge» de France 2.
- Avec Mitterrand et la guerre d’Algérie que vous venez de co-écrire avec le journaliste François Malye et le film qui l’accompagne, réalisé par Frédéric Brunquell, n’est-ce pas un des verrous de l’histoire de la guerre d’Algérie qui saute ? Le dernier tabou du mitterandisme qui est levé, comme l’écrit votre éditeur ?
Plus que tout autre sujet, l'« Algérie française » déchaîne les passions. Entre 1954 et 1962, les péripéties politiques et militaires vont se multiplier, pour déboucher, dans la douleur, sur l'indépendance. Le présent volume aborde de façon singulière la vie des colons et des autochtones, livrant leurs témoignages et offrant de déployer quantité de fac-similés : dessins d'écoliers, tracts et affiches de l'O.A.S., carnet d'un militant du F.L.N., exemplaire du journal El Moudjahid (F.L.N.), album de famille d'un jeune pied-noir, etc. Une lettre inédite d'Albert Camus est également reproduite. Troublante, émouvante, au plus près des acteurs et des faits, cette approche de l'histoire par Benjamin Stora - qui fait autorité en la matière - propose ainsi, sans rancoeurs ni regrets, des pistes de réflexion essentielles.
Les événements s'y lisent à travers les regards des différents protagonistes. C'est ce jeune appelé du contingent qui crie à son père sa solitude ; ce petit Algérien, fils de maquisard, qui raconte comment on finit par apprivoiser sa peur dans un village «ratissé» par les troupes françaises ; ce militant FLN qui décrit froidement la minutie d'une série d'attentats dans Alger ; ce soldat français qui devient déserteur pour n'être pas « un boche » ; ou cet autre qui expose à son frère les raisons de son engagement dans l'OAS. A côté des textes se glissent des tracts, le fac-similé d'une lettre, d'un dessin d'enfant... Un «matériel» qui, comme le dit Benjamin Stora, « donne toute la «chair» de cette histoire, si difficile à comprendre par les jeunes générations».
L’exploration impartiale d'un passé qui, sinon, ne passerait pas est l'un des objectifs de ce grand livre d'images et de témoignages que publient les Éditions les Arènes cette semaine.
Sous la direction de Benjamin Stora, «Algérie 1954-1962. Lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre » rassemble sous la forme d'un album-souvenir une centaine de documents inédits.
Editions Les Arènes, octobre 2010.
112 pages
Format : 24 x 28.5 cm, reliure cartonnée illustrée
Grand prix 2011 des lectrices "Elle"document.
1954, l'armée française est défaite à Diên Biên Phû, les premiers coups de feu retentissent dans les Aurès d'Algérie. Il y a bien eu un avant et un après 1954. Les morts, les meurtres, la folie de la guerre, achèvent une société coloniale enfermée sur elle-même.
Le talent de Benjamin Stora nous fait vivre ces dernières heures cruciales en un récit âcre et mélancolique, mélange d'immaturité et d'inaccompli pour les Européens d'Algérie, de rage et d'espoir pour les colonisés. Le maire d'Alger, Jacques Chevallier, porté au pouvoir par les partisans de l'Algérie française, finira, dans la guerre, par reconnaître l'existence d'une Algérie algérienne.
Le leader Krim Belkacem tient le maquis en Kabylie depuis plusieurs années et ne sait pas encore que la guerre sera si longue et si cruelle. Des Européens d'Oran vivent leurs derniers moments d'insouciance et des paysans algériens, qui semblent oubliés de tous, n'imaginent pas leur rôle si important dans le conflit qui s'ouvre.
Edition : L'Aube (2004)
Collection : Aube poche
695 pages
ISBN : 2752600720
Spécialiste de la guerre d’Algérie, Benjamin Stora pose ici les véritables questions et apporte des réponses dénuées de rancœurs et de vains regrets». L’Histoire «Par un auteur qui fait autorité sur le sujet, un exposé historique sur le conflit qui devait déboucher sur l’indépendance, après de multiples péripéties politiques et militaires. Des tentatives de réponses sur les nombreux aspects d’une guerre à laquelle beaucoup de questions se posent encore». Le Monde «... Les faits et les acteurs par un des meilleurs spécialistes de cette époque». Lire «Le livre de B. Stora est un ouvrage d’histoire à lire surtout parce qu’il fait réfléchir à l’avenir». Charles-Robert Ageron, Vingtième Siècle. «L’ouvrage, alerte et de lecture aisée, est une synthèse historique et non une réflexion politique. Au total, il reflète une approche très personnelle, celle d’un historien engagé, très original en ce qu’il s’efforce d’être à l’écoute des diverses communautés de l’Algérie coloniale. Il ne montre pas seulement «l’Algérie heureuse», «l’Algérie de papa» (…), il dit aussi avec précision son inconscience politique face à la montée du nationalisme algérien». Charles-Robert Ageron Revue française d’histoire d’Outre-mer.
Editeur : Casbah Editions (1991-1994)
400 pages
Domaine : Histoire
ISBN : 9961-64-510-3
Langue : Francais
Sous la direction de Benjamin Stora et Laurent Gervereau Pourquoi privilégier la photographie pour comprendre ces 'événements' algériens qui deviendront une guerre ? Parce que nous en avons fini, avec la Première Guerre mondiale, de la peinture de bataille. Parce que la nature même de ce conflit ne provoque pas cette abondance d'actualités filmées propre à la Deuxième Guerre mondiale. Parce qu'il faut attendre le Vietnam pour que les reportages télévisés se mettent à prendre le pas sur la photo de presse. Il existe donc une importance particulière de la photo pour cette période. Les 'événements' devenus 'guerre' occupent une place singulière, sur une durée longue (1954-1962), avec des résonances constantes jusqu'à aujourd' hui.
Broché: 176 pages
Editeur : Marval (22 mars 2004)
Langue : Français
ISBN-10: 2862343781
ISBN-13: 978-2862343785
Vecteur de la transmission du savoir et de la fabrication de l'imaginaire, le livre joue un rôle immense dans l'histoire de la guerre d'Algérie. Près de trois mille ouvrages ont été publiés sur cette période.
Benjamin Stora, après un travail sur la mémoire de cette guerre dans La Gangrène et l'oubli, et une réflexion sur le cinéma dans Imaginaires de guerre, se penche cette fois sur le rôle de l'écrit, et particulièrement du livre. I
l trace un vaste panorama des représentations de cette guerre à partir des récits des soldats du contingent, des écrits de femmes pieds-noirs nostalgiques de leur jeunesse, des mémoires de combattants algériens, des textes de jeunes issus de l'immigration algérienne travaillés par des identités multiples... et tout ce qui, récits, biographies, essais, témoignages, fait revivre la guerre sous nos yeux.
Ce travail historique original fait apparaître une fabuleuse bibliothèque qui reste en grande partie à découvrir, ou à relire.
Edition le Préau des collines, année 2005