Messali Hadj, le retour d’une grande figure
Ce livre sur Messali Hadj a été rédigé entre 1975 et 1977 pour les besoins d’une thèse soutenue à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales en mai 1978. Le jury de cette thèse, qui a obtenu la mention très honorable avec les félicitations, était composé de Jacques Berque, Annie Rey Goldzeiguer et Charles-Robert Ageron. Depuis cette thèse , de nombreux travaux ont été réalisés sur cette grande figure du nationalisme algérien. Messali Hadj, placé dans le silence d’une histoire officielle pendant de nombreuses années, est revenu en pleine lumière.
Dans le silence d’une histoire officielle
En Algérie, pendant très longtemps, l’histoire a été massivement utilisée pour justifier le sens d’une orientation politique1 . Une histoire officielle s’édifie après 1962 qui met au secret des pans entiers de la guerre d’indépendance (les affrontements tragiques entre le FLN et les messalistes, le rôle des immigrés dans la construction du nationalisme algérien, la mise à l’écart des « berbéristes » et communistes dans les maquis, l’engagement des femmes dans la lutte nationaliste etc..), efface les noms des principaux acteurs de cette révolution.