Benjamin Stora et Nicolas Le Scanff publient une “Histoire dessinée des juifs d’Algérie” (La Découverte).
Ou comment lutter, par la beauté de l’image et la rigueur du texte, contre l’amnésie et les tentatives de réécriture.
PAR MARTINE GOZLAN

Benjamin Stora et Nicolas Le Scanff publient une “Histoire dessinée des juifs d’Algérie” (La Découverte).
Ou comment lutter, par la beauté de l’image et la rigueur du texte, contre l’amnésie et les tentatives de réécriture.
PAR MARTINE GOZLAN
C'est au fond, l’œuvre de toute une vie : depuis quatre décennies, l'historien Benjamin Stora, natif de Constantine, ne cesse de jeter au-dessus de l'abime des siècles des ponts suspendus, pareils à ceux qui hérissent sa ville natale et surplombent ses ravins : il est lancé dans une quête interminable de la longue durée de la présence juive en Algérie, et des relations, parfois tumultueuses, orageuses, toujours complexes et riches, des communautés juives avec leur environnement arabe et berbère.
Spécialiste de l’Algérie, Benjamin Stora revient sur les moments marquants de la vie publique de l’ancien président, décédé le 17 septembre.
Mort vendredi 17 septembre, l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika n’aura pas eu le droit à un deuil national, ce qui en dit long sur l’embarras du pouvoir en place. Quelle place donner à cet homme d’Etat tombé en disgrâce après vingt ans à la tête du pays et contraint à la démission le 2 avril 2019 après des semaines d’un puissant mouvement de contestation populaire, le Hirak ?
Lire l'article sur le site lemonde.fr
Le rapport rédigé par l’historien Benjamin Stora, rendu public le 20 janvier 2021, à propos des questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, répond à une mission que lui a confiée le président de la République. Lors d’une conversation avec Tahar Khalfoune, l’historien et le juriste reviennent sur la réception de ce rapport en France et en Algérie, ainsi que sur les controverses que suscitent ces questions mémorielles. Ils proposent enfin une analyse sur la manière dont cet héritage colonial et cette culture de guerre structurent de part et d’autre l’imaginaire national.