Conformément à la mission que le Président de la République lui avait confiée, Benjamin Stora a remis, le 20 janvier dernier, son rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Parmi ses préconisations figure la reconnaissance par la France de l’assassinat d’Ali Boumendjel, avocat et dirigeant politique du nationalisme algérien.
Ali Boumendjel est né le 23 mai 1919, à Relizane, dans une famille riche en talents, imprégnée de voyages, de culture et de combats politiques. Son père, instituteur, lui transmit le goût des savoirs. Le brillant écolier se fraya sans mal une place sur les bancs de la faculté de droit d’Alger. C’est fort d’une culture ouverte, généreuse, humaniste, puisant aux sources des Lumières, qu’Ali Boumendjel s’engagea bientôt en politique, contre l’injustice du système colonial et pour l’indépendance de l’Algérie. Le discours qu’il prononça en 1955 au Congrès mondial d’Helsinki témoigne de son engagement en faveur de la paix.