« Il y eut un temps où Benjamin Stora désirait oublier l’Algérie. C’est difficile à croire tant l’œuvre de l’historien illustre une vie consacrée au refus de l’amnésie sur les deux rives de la Méditerranée. Au commencement, pourtant, il y eut le traumatisme majeur : l’exil. L’enfant d’hier, chassé du sol natal à l’été 1962 dans le grand exode des Français d’Algérie, se retourne aujourd’hui sur son passé, lui qui a tant enquêté sur celui des autres, et cela donne un récit bouleversant. (……. La chronique d’un arrachement devient le journal d’une intégration. Par l’amitié, l’université, par la fièvre de l’engagement politique.L’exilé juif algérien se transforme en citoyen. »