Denise Brahimi.
Parmi ses nombreux travaux historiques consacrés à la guerre d’Algérie, Benjamin Stora a plusieurs fois choisi d’étudier les sources particulières qui proviennent de la mémoire visuelle et l’on comprend grâce au livre dont il est question ici ce que signifie cette expression, renvoyant évidemment à des images, dont il existe plusieurs sortes. L’auteur en étudie successivement trois catégories, les images fixes, c’est-à-dire les photographies, les images en mouvement c’est-à-dire le cinéma, et en troisième lieu les images documentaires sous une forme télévisuelle, dont il parle principalement à partir de ses propres travaux. Ce triple fonds est évidemment très riche alors que certains se plaignent encore d’un manque qui n’est véritable que dans quelques cas très précis. Pour le reste, c’est plutôt pléthore, ce qui n’est pas forcément très bon non plus, car il faut alors faire du tri, analyser, et c’est un peu de cela qu’il est question dans la première des trois parties du livre.