"Dans l'ombre de Charonne" : un récit graphique criant d'émotion et de vérité. PARIS, 10 jan 2012 (AFP) - 10.01.2012 14:15
Faire vivre l'Histoire, c'est le pari réussi d'un récit graphique bouleversant, "Dans l'ombre de Charonne", nourri du témoignage d'une rescapée du drame, symbole de la résistance à la guerre d'Algérie, qui fit neuf morts le 8 février 1962 dans la station de métro parisienne.
Dans ce premier titre d'une nouvelle maison d'édition baptisée Mauconduit, Désirée Frappier (texte) et Alain Frappier (dessin) ont restitué avec beaucoup de justesse ce témoignage intime en le replaçant dans son contexte.
Album graphique d'une grande force, dans la lignée de "Maus" de Art Spiegelman ou de "Gaza" de Joe Sacco, les auteurs mélangent mémoire individuelle et Histoire, tout en immergeant le lecteur dans l'ambiance des années 60 : la société de consommation naissante, les flippers, les boums, la Nouvelle Vague...

Fondateur et président de la Ve République de 1958 à 1969, Charles de Gaulle fait plus que jamais figure de référence incontournable dans les discours politiques. Sous sa présidence, c'est une page importante de notre histoire contemporaine qui s'est écrite, marquée par la guerre d'Algérie, la décolonisation, l'élection du président de la République au suffrage universel, les référendums, les essais nucléaires, les relations étrangères de la France, la confrontation des blocs Est-Ouest, les révoltes de Mai 68...
« À l'époque où j'ai lu vos premiers livres sur la guerre d'Algérie, l'Histoire, ni le politique d'ailleurs, n'entraient dans les réflexions de la plupart de mes collègues analystes, extrêmement dogmatiques, ou frileux peut-être dans ma région. Quant à la question algérienne, largement refoulée, il n'était pas même envisageable de l'aborder. Vos ouvrages m'ont aidée, personnellement et en tant qu'analyste, à entendre ce qui se jouait pour moi et pour mes patients dans les questions d'exil et de traumatismes liés aux guerres. C'est avec la littérature que j'ai commencé à faire entendre publiquement ce que j'avais à dire dans mon domaine, la psychanalyse ; là encore, de façon assez décalée puisque les mots de la psychanalyse ne me semblaient pas suffire à faire percevoir aux néophytes les souffrances intimes, surtout celles liées à la grande Histoire.»
Benjamin Stora - Etienne Sved - Maïssa Bey - Malek Alloula
De Yann Arthus-Bertrand, Benjamin Stora, Djamel Souidi, Jean Daniel. 
































































