Préface de Benjamin Stora
 La France arabo-orientale, au carrefour de nos histoires
La France arabo-orientale, au carrefour de nos histoires
Les bibliothèques sont pleines à craquer d’« Histoire de France », de récits de grands historiens, et les archives de cette histoire nationale ont été fouillées, triturées jusqu’à plus soif. Tout a été dit, vraiment ? Les visages d’une autre France restent pourtant à découvrir, ceux de femmes et d’hommes en provenance des anciennes colonies, d’Orient et du pourtour méditerranéen.

 Le 26 avril 1901, à une centaine de kilomètres d’Alger, la population musulmane d’un petit centre de colonisation vinicole dénommé « Margueritte » se soulève contre la présence française. On compte cinq victimes parmi les Européens. La répression se veut exemplaire.
Le 26 avril 1901, à une centaine de kilomètres d’Alger, la population musulmane d’un petit centre de colonisation vinicole dénommé « Margueritte » se soulève contre la présence française. On compte cinq victimes parmi les Européens. La répression se veut exemplaire.  Faire vivre l'Histoire, c'est le pari réussi d'un récit graphique bouleversant, "Dans l'ombre de Charonne", nourri du témoignage d'une rescapée du drame, symbole de la résistance à la guerre d'Algérie, qui fit neuf morts le 8 février 1962 dans la station de métro parisienne.
Faire vivre l'Histoire, c'est le pari réussi d'un récit graphique bouleversant, "Dans l'ombre de Charonne", nourri du témoignage d'une rescapée du drame, symbole de la résistance à la guerre d'Algérie, qui fit neuf morts le 8 février 1962 dans la station de métro parisienne. Fondateur et président de la Ve République de 1958 à 1969, Charles de Gaulle fait plus que jamais figure de référence incontournable dans les discours politiques. Sous sa présidence, c'est une page importante de notre histoire contemporaine qui s'est écrite, marquée par la guerre d'Algérie, la décolonisation, l'élection du président de la République au suffrage universel, les référendums, les essais nucléaires, les relations étrangères de la France, la confrontation des blocs Est-Ouest, les révoltes de Mai 68...
Fondateur et président de la Ve République de 1958 à 1969, Charles de Gaulle fait plus que jamais figure de référence incontournable dans les discours politiques. Sous sa présidence, c'est une page importante de notre histoire contemporaine qui s'est écrite, marquée par la guerre d'Algérie, la décolonisation, l'élection du président de la République au suffrage universel, les référendums, les essais nucléaires, les relations étrangères de la France, la confrontation des blocs Est-Ouest, les révoltes de Mai 68... « À l'époque où j'ai lu vos premiers livres sur la guerre d'Algérie, l'Histoire, ni le politique d'ailleurs, n'entraient dans les réflexions de la plupart de mes collègues analystes, extrêmement dogmatiques, ou frileux peut-être dans ma région. Quant à la question algérienne, largement refoulée, il n'était pas même envisageable de l'aborder. Vos ouvrages m'ont aidée, personnellement et en tant qu'analyste, à entendre ce qui se jouait pour moi et pour mes patients dans les questions d'exil et de traumatismes liés aux guerres. C'est avec la littérature que j'ai commencé à faire entendre publiquement ce que j'avais à dire dans mon domaine, la psychanalyse ; là encore, de façon assez décalée puisque les mots de la psychanalyse ne me semblaient pas suffire à faire percevoir aux néophytes les souffrances intimes, surtout celles liées à la grande Histoire.»
« À l'époque où j'ai lu vos premiers livres sur la guerre d'Algérie, l'Histoire, ni le politique d'ailleurs, n'entraient dans les réflexions de la plupart de mes collègues analystes, extrêmement dogmatiques, ou frileux peut-être dans ma région. Quant à la question algérienne, largement refoulée, il n'était pas même envisageable de l'aborder. Vos ouvrages m'ont aidée, personnellement et en tant qu'analyste, à entendre ce qui se jouait pour moi et pour mes patients dans les questions d'exil et de traumatismes liés aux guerres. C'est avec la littérature que j'ai commencé à faire entendre publiquement ce que j'avais à dire dans mon domaine, la psychanalyse ; là encore, de façon assez décalée puisque les mots de la psychanalyse ne me semblaient pas suffire à faire percevoir aux néophytes les souffrances intimes, surtout celles liées à la grande Histoire.»

































































