Échange entre le philosophe africain Souleymane Bachir Diagne et l'historien Benjamin Stora sur la question post-coloniale.
Échange entre le philosophe africain Souleymane Bachir Diagne et l'historien Benjamin Stora sur la question post-coloniale.
Le Président de la République, Emmanuel Macron, vient de déclarer que le mathématicien Maurice Audin, militant communiste en Algérie qui avait disparu en juin 1957, a été enlevé, séquestré, torturé, puis exécuté. Il a expliqué que cet acte avait été rendu possible par l’existence d’un système légalement institué : « le système arrestation-détention, mis en place à la faveur des Pouvoirs spéciaux qui avaient été confiés par voie légale aux forces armées à cette période ».
S’il y a bien quelqu’un d’atypique dans le paysage universitaire français, c’est Benjamin Stora. L’homme aurait pu se contenter d’enseigner et de s’occuper de ses étudiants. Sauf que l’Algérie, où il est né, le titillait : il l’a quittée à douze ans, emportant avec lui non seulement des souvenirs d’enfance mais aussi celui de ses camarades de classe, les saveurs de la Méditerranée, pour connaître l’exil, comme il le dit si bien, les appartements étriqués d’un Paris qui connaissait pourtant les Trente Glorieuses. Happé par l’extrême-gauche au lendemain de mai 1968, Stora s’y trouve à l’aise et commence des études d’histoire.
Par L’Express. Alexis Lacroix, publié le 16/07/2018
Benjamin Stora : "La vague de la fraternité va avoir son effet bénéfique, mais je ne suis pas certain qu'elle puisse durer. Les réflexes de xénophobie et de rejet ne vont pas disparaître comme par enchantement"
L'historien Benjamin Stora analyse la joie qui envahit les Français à l'annonce de la victoire de leur équipe de football.
Quels sont les principaux enseignements de l'incroyable spirale gagnante de l'équipe de France, ces dernières semaines ?