L’historien Benjamin Stora et le romancier Alexis Jenni examinent les conditions de création d’un imaginaire commun sur lequel se fonde une nation. En France, selon eux, le récit impossible des aventures coloniales empêche l’émergence de cette communauté.
Dans les Mémoires dangereuses, Benjamin Stora et Alexis Jenni confrontent leur regard sur ce qui reste du passé colonial de la France. Dans son roman l’Art français de la guerre, Alexis Jenni observait 34 nations coalisées déferler sur l’Irak, au tout début des années 90, sans véritables batailles, sans véritables affrontements, tant les forces étaient disproportionnées.