Mohamed El Korso, l’un des initiateurs de la fronde des historiens algériens contre les « entraves » dans l’accès aux archives, dénonce une pratique « administrative de nature coercitive ».
Mohamed El Korso, l’un des initiateurs de la fronde des historiens algériens contre les « entraves » dans l’accès aux archives, dénonce une pratique « administrative de nature coercitive ».
PLUS LOIN AVEC… – Chaque dimanche, interview au long cours avec un acteur ou un observateur de notre époque. Aujourd’hui, l’historien Benjamin Stora, qui a récemment rendu un rapport au chef de l’État pour aider à la réconciliation franco-algérienne – que les éditions Albin Michel viennent de publier.
HISTOIRE - Ce n’est pas tous les jours qu’un rapport remis par un historien provoque autant de commentaires. En rendant ses travaux au président de la République à la fin du mois de janvier, Benjamin Stora a déclenché malgré lui une avalanche de réactions, parfois outragées, révélant que la plaie mémorielle liée sa matière de prédilection, la guerre d’Algérie, était encore ouverte dans la société, près de soixante après la fin du conflit. Preuve, selon lui, de l’urgence de mettre des mots sur ce passé douloureux qui ne fait toujours pas consensus et qui ne cesse de faire l’objet de tensions diplomatiques entre Paris et Alger.
Tassadit Yacine: anthropologue et directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (Ehess) à Paris. Membre du laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France. Tassadit Yacine est auteure d'une quinzaine de livres. Elle est HDR (habilitée à diriger des recherches).
L'Expression: Le rapport Stora a été accompagné par une salve de critiques allant parfois jusqu'à l'invective. Comment expliquez-vous ces rédactions autour de Benjamin Stora pourtant connu pour ses positions en faveur de l'Algérie ?