L’historien Benjamin Stora ouvrira samedi à 14h au Mucem la série de rencontres « Algérie France, vue par », réunissant chercheurs, artistes et citoyens.

L’historien Benjamin Stora ouvrira samedi à 14h au Mucem la série de rencontres « Algérie France, vue par », réunissant chercheurs, artistes et citoyens.
Spécialiste de l’histoire de l’Algérie, où il est né en 1950, Benjamin Stora a rédigé un rapport en janvier 2021 sur les questions mémorielles liées à la guerre d’Algérie. L’historien décrypte ce conflit complexe.
Spécialiste de l'histoire du Maghreb particulièrement reconnu pour ses travaux sur la guerre d'Algérie, Benjamin Stora est commissaire général de l'exposition que l'Institut du monde arabe consacre aux juifs d'Orient.
À travers 280 manuscrits, pièces d'orfèvrerie, peintures, vêtements et photographies, le parcours dévoile cette histoire plurimillénaire.
Comment refermer les plaies de ce conflit ? L’historien Benjamin Stora, qui a rendu en janvier 2021 un rapport au Président Emmanuel Macron pour une réconciliation franco-algérienne, revient sur une autre guerre, celle de la mémoire.
GEO Histoire : Quelles ont été les spécificités de l’Algérie française et son conflit ?
Benjamin Stora : Deux points importants sont à souligner. Tout d’abord, l’Algérie faisait partie intégrante de la France. De 1848 jusqu’à 1962, ce territoire était constitué de départements. Un modèle unique dans l’histoire de la colonisation française.
L’Algérie était administrée par le ministère de l’Intérieur. Elle relevait donc du territoire français, au même titre que la Bretagne, la Savoie ou la Corse. Il était donc inimaginable de s’en séparer. Ensuite, ce morceau de France était un paradoxe absolu. Les musulmans, population majoritaire, n’avaient pas les droits du citoyen français.