Contrairement à une idée reçue selon laquelle la guerre d'Algérie aurait été un conflit sans images, de nombreux films se sont penchés sur les "événements". Du Petit Soldat de Godard à Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier, de La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo à R.A.S. de Yves Boisset, jusqu'à une flopée de documentaires dans les années 90 (Les Années algériennes, La Guerre sans nom...), les images sur la guerre d'indépendance existent et circulent. Mais, par-delà ces traces, doublées d'un important travail historiographique, il reste que la guerre ne s'est pas conclue sur ce que Benjamin Stora appelle un "consensus mémoriel".

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes de 2005, Caché, est un saisissant thriller psychologique. Mais aussi une œuvre qui nous invite à revisiter notre passé. En particulier la guerre d’Algérie. Le jury du Festival de Cannes 2009 lui attribue la Palme d’Or pour Le Ruban blanc, son premier film en costumes et en noir et blanc qui narre le basculement d'une société villageoise allemande dans l'obscurantisme à l'aube de la première guerre mondiale. Le jury du Festival de Cannes 2012 lui remet une seconde Palme d'or pour Amour, avec Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva.
Benjamin STORA : Les immigrés algériens en France étaient environ près de cent mille, au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale. Certains vont fuir après la débâcle de mai 1940, mais beaucoup resteront sur place, pris au piège.
SYNOPSIS. 































































