Par Jean-Pierre Bonnel
B.Stora m'a offert son dernier livre (disponible dans les librairies, début septembre, éditions Stock, 12,50 euros) : "Camus brûlant”, écrit en collaboration avec le documentariste Jean-Baptiste Péretié, sur l'affaire trouble de l'exposition sur Camus, prévue à Aix pour le 100ème anniversaire de sa naissance en novembre 2013.
Je me disais que j'avais bien de la chance d'être un des premiers lecteurs de ce livre, dédicacé aux “Templiers” de Collioure, et qui se lit comme un polar : l'écriture rapide, mais précise, sèche comme la lame d'un laguiole, qui se ferait du bien en rentrant dans le lard des protagonistes vulgaires, hypocrites et fanatiques de cette histoire presque marseillaise... L'ouvrage débute de façon modérée en désirant montrer que l'affaire est "symptomatique et révèle les questions soulevées par Camus restent extrêmement sensibles et provoquent des tensions toujours vives..." Ensuite, Benjamin Stora et son complice expliquent le contexte de ce qui aurait dû être une belle histoire et a fini en polémique et gesticulations de nostalgiques de l'Algérie française...

Les commémorations importantes ont ceci d’excellent qu’elles font en règle générale l’objet de manifestations à caractère historique, invitant les spécialistes du passé à proposer, sur des sujets parfois passionnels et brûlants, une analyse scientifique. Leur tâche se révèle, on le comprend d’emblée, tout sauf aisée. Ainsi, cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, apparaissait-il nécessaire de répondre à une demande sociale en revenant sur l’un des versants métropolitains de ce conflit multiforme, à travers la question de l’immigration algérienne en France. Une exposition intitulée Vies d’exil - 1954-1962. Des Algériens en France pendant la guerre d’Algérie, se tient ainsi d’octobre 2012 à mai 2013 à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI).
Parution : Benjamin Stora, Voyages en Postcolonies Ed. Stock, Paris, 2012. 






























































