Algérie 1954-1962 de Benjamin Stora, avec Tramor Quemeneur. Les Arènes, 120 p., 34,80 €
L'objet se présente sous la forme d'un mince carnet vert, facile à glisser dans la poche. Chaque appelé débarquant en Algérie était censé en recevoir un exemplaire. Son titre : Petit vocabulaire militaire d'arabe parlé. A l'intérieur, précédant un lexique où l'on apprend notamment comment marchander face à un commerçant qui force un peu trop sur les prix, les auteurs ont glissé une liste de conseils pratiques.

Cette histoire politique de l’immigration algérienne est un ouvrage de référence englobant une période allant de la veille de la Guerre de 1914 jusqu’aux lendemains de l’Indépendance. Vaste période donc qui suit les vagues successives d’installation en métropole de ces migrants, militants de l’indépendance, dont les enfants revendiquent aujourd’hui leur part de citoyenneté française. Cette Histoire, trop rarement abordée et aussi rarement transmise, d’un engagement politique appréhendé à travers une succession d’enchaînements historiques, restitue une mémoire oubliée.
Benjamin Stora a soutenu deux thèses de 3ème cycle, l’une en histoire à l’École des Hautes Études en Sciences sociales, l’autre en sociologie à Paris VII, où il enseigne cette discipline. Ces deux thèses traitaient de sujets complémentaires : Messali Hadj, père du nationalisme algérien, et les militants des organisations qu’il a fondées. La première a été publiée sous une forme allégée en 19821 ; la seconde, en 19852.
« Fruit de son détachement à Rabat de 1998 à 2001, cette très belle synthèse entreprend une étude en parallèle des nationalismes algérien et marocain dont les racines remontent à la prise d’Alger en 1830. Outre une précieuse chronologie comparative, du traité de Fès (1912) aux avènements de Mohamed VI et de Bouteflika (1999), afin d’étayer la démonstration cet ouvrage contient une série d’interviews de Benjamin Stora à des journaux marocains.




























































